Le point sur les types de plastiques, risques et alternatives
Dernière mise à jour : 11 août 2021

Le plastique est un matériau que l'on retrouve partout : emballages, ustensiles, boîtes de conservation, contenants, plateaux…etc. En cuisine en particulier, il peut être particulièrement dangereux lorsqu'il se retrouve au contact de la chaleur. En effet, plastique alimentaire et haute température ne font pas bon ménage !
Dans cet article, nous présentons les types de plastique fréquemment retrouvés dans notre alimentation et dans nos cuisine. Focus sur ceux qu'il faut absolument éviter et ceux dont le danger, selon les connaissances actuelles, est plus faible.
Point d'attention, ensuite, sur les bioplastiques, les plastiques bio-sourcés et les plastiques compostables !
Plastique et perturbateurs endocriniens
Plastique rime souvent avec « perturbateurs endocriniens ». Ces derniers sont des micromolécules pouvant être assimilées par le corps humain et être confondues avec nos propres hormones. Cela peut entrainer des dérèglements du système endocrinien, un ensemble de glandes et de cellules qui fabriquent des hormones et les libèrent dans le sang, participant au bon fonctionnement de notre organisme. Pour en savoir plus, retrouvez notre article sur les perturbateurs endocriniens.
Le risque lié à l’utilisation du plastique réside donc dans cette migration de monomères du plastique vers le corps humain et les déséquilibres dont ils peuvent être la cause.
Selon l’INRS, tous les plastiques contiennent des résines auxquelles sont ajoutés des additifs considérés comme perturbateurs endocriniens.
Conseils pour réduire les risques d'ingestion de plastique
1) Réduire l'utilisation du plastique
Le meilleur moyen d’éviter la contamination est simplement d’éviter l’utilisation de plastique en privilégiant des ustensiles en bois, des boîtes et contenants en verre, des plateaux en inox, du « Bee Wrap » pour remplacer le film alimentaire…etc. Lors des courses alimentaires, les produits en vracs sont maintenant accessible un peu partout sur le territoire, même en supermarché. Les sacs en tissus et cagettes réutilisables sont nos meilleurs alliés !
2) Eviter de réchauffer les aliments dans du plastique
Même si certains plastiques sont considérés sûrs d’utilisation, notamment dans lors du passage au micro-ondes, il est plus prudent de réchauffer son repas dans des récipients inertes. Le verre, par exemple, est un matériau minéral qui ne représente pas de risque pour la santé. Nous recommandons son utilisation pour le réchauffage (notamment celui du repas du midi).
3) Les associations à éviter
Certaines études indiquent une corrélation entre la migration des particules de plastique et ces 4 paramètres : le temps, la chaleur, le gras et l’acidité. Nous éviterons donc d’utiliser des contenants en plastique trop vieux, de stocker longtemps un aliment dans le même contenant, de mettre les restes d’un repas encore chaud dans une boite en plastique, ou encore de stocker un aliment gras ou acide dans un récipient en plastique.
4) Réduire les repas à emporter dans des contenants en plastique
En particulier les repas de fast-food vendus dans des barquettes en plastique. Selon une étude publiée dans la revue Environment International, les personnes prenant régulièrement des repas à l’extérieur sont plus contaminées aux phtalates (retrouvées dans les plastiques, comme additifs chimiques). Réduire sa consommation de fast-food et emporter son propre contenant en verre ou en inox permet de fortement diminuer son exposition aux particules de plastique !
5) Préparer le café dans des cafetières en inox
Les bacs des cafetières sont parfois composés de plastique qui, au contact du café chaud, peuvent relarguer des microparticules. Il est donc préférable de préparer le café à l’ancienne ou en utilisant une machine saine. A vérifier également : la composition des bouilloires.
6) Préférer les petits poissons de bords de côtes
Les poissons ingèrent eux aussi des microplastiques qui s’accumulent au long de la chaine alimentaire. Plus un poisson est gros plus il y’a des chances qu’il soit contaminé : préférer les sardines, anchois, maquereaux…etc. (dans un post Instagram nous parlons plus en détail de ce sujet).
Plastiques : lesquels sont les moins toxiques ?
L’idéal serait de ne jamais en utiliser, mais il est parfois difficile d'y échapper !
Dans ce cas-là, quel plastique privilégier ? Lequels absolument éviter ?
Dans ce tableau nous vous donnons un aperçu de tous les types de plastiques couramment utilisés, leurs usages et les risques liés à leur utilisation :

Bioplastiques, plastiques bio-sourcés et plastiques compostables : une solution environnementale ?
Bioplastiques
Ce terme généraliste ne définit pas un matériau particulier, il peut donc être employé pour désigner des matières aux caractéristiques différentes. En effet, il peut désigner un produit qui contient un pourcentage de produits "d'origine végétale" ou encore qui est compostable, sous certaines conditions... Le terme "bioplastique" peut donc faire référence à l'origine ou au devenir du plastique. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'un plastique contenant une partie de matériaux d'origine végétale n'est pas nécessairement biodégradable, et inversement.

Plastiques biosourcés
Ce terme est employé pour désigner les plastiques dont la matière de composition est en partie ou intégralement fabriquée à partir de la biomasse : pomme de terre, canne à sucre...etc.
Or, cela ne signifie pas forcément que le plastique est biodégradable. En effet, le pourcentage de matière "végétale" peut être minime dans la composition totale, et du plastique (parfois du PET recyclable, mais le plus souvent, du plastique PLA non recyclable) est ajouté.
De plus, la canne à sucre est un produit provenant de très loin et fréquemment cultivé dans des conditions environnementales loin d'être optimales.
Plastiques compostables
Certains plastiques peuvent être compostables sous certaines conditions : température adaptée, micro-organismes spécifiques...etc.). On distingue deux normes qui permettent de reconnaitre les plastiques compostables :
la norme NF T 51-800 : 2015 qui permet d'identifier les plastiques compostables à domicile.
la norme NF EN 13432 : 2000, qui concerne les plastiques compostables en usine (conditions industrielles). Les plastiques certifiés par cette norme comportent souvent le logo "OK compost".

L'ADEME recommande d'envoyer ces plastiques vers les plateformes de compostage industriel car il est difficile de réunir leurs conditions de compostage à domicile ou sur de petits compost partagés.
Bioplastiques, plastiques biosourcés ou biodégradables sont des alternatives qui permettent de minimiser la pollution du plastique. Néanmoins, à l'heure actuelle, aucune alternative n'est sans conséquences sur l'environnement. C'est pourquoi la meilleure solution est de simplement réduire son utilisation de plastique en la remplaçant par des matériaux plus éco-responsables et durables.